Le monument aux morts
Un monument aux morts pacifiste
Le monument aux Morts de la guerre de 1914-1918, implanté au cimetière de Dardilly, a été inauguré en 1924. Sur le haut du monument est écrit : " Contre la guerre, à ses victimes, à la fraternité des Peuples ". La sculpture représente une femme se détournant des horreurs de la guerre et protégeant son enfant. Il répond à la volonté de la municipalité qui, en 1921, avait pris la décision de consulter un sculpteur dans l’intention de réaliser un monument aux morts pacifiste.
Centenaire 14-18 : paix & avenir
Le monument aux morts fait l’objet d’une procédure de classement au titre des monuments historiques. Une reconnaissance qu’il doit à son caractère pacifiste, rarissime.
Pacifiste
Quand l’esprit de revanche prédominait au lendemain de la Grande guerre, le maire Pradel, qui avait perdu un fils au combat, fit ériger ce monument aux morts « contre la guerre, à ses victimes, à la fraternité des peuples ». Un message de paix, visionnaire, dont la rareté vaudra prochainement à l’oeuvre une reconnaissance nationale avec son classement au titre des monuments historiques. Cette reconnaissance, le monument dardillois faillit ne jamais la connaître. Son édification quelques années après la Première Guerre mondiale créa en effet la polémique par son message pacifiste. Au point que le Préfet de l’époque demanda même sa démolition !
Tourné vers l’avenir
Elaborée par un sculpteur lyonnais et un sculpteur parisien, Félix Dumas et Charles Yrondi., l’oeuvre rend hommage aux victimes des combats mortes aux champs d’honneur. Les noms de Dardillois ayant donné leur vie pour leur pays et la liberté figurent ainsi sur une face du moment. Plus rare, la représentation d’une femme portant son enfant, devant une maison en flammes, rend quant à elle un vibrant témoignage de la vie des civils à l’arrière des lignes du front. Sous cette statuaire, les mots « que l’avenir console notre douleur » résonnent comme un appel au souvenir. Mais surtout comme un message porteur d’espoir, résolument tourné vers l’avenir.
Gravez sur ce monument le symbole de la paix. Donnez-lui une expression de souffrance qui soit la nôtre. Que l’avenir console la douleur et soit protégé contre de pareilles calamités.
Tels furent les mots prononcés par Jean-Marie Pradel, maire de l’époque, le 27 avril 1924 lors de l’inauguration du monument aux morts de Dardilly. Installé au coeur du cimetière, cette oeuvre se veut exceptionnelle à plus d’un titre.