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Vingt siècles d'Histoire

De Dardiliacus à Dardilly 

Une origine gallo-romaine

Le nom de Dardilly apparaît pour la première fois dans l’histoire à la fin du Xe siècle. Entre 970 et 1023, le cartulaire d’Ainay mentionne huit donations de vignes et de terres sises à Dardilly en faveur de cette abbaye lyonnaise.

Mais ce nom est peut-être beaucoup plus ancien. Une tradition locale, inspirée de l’étymologie, prétend qu’un certain Dardiliacus aurait établi, à l’époque gallo-romaine un fort à l’emplacement du bourg actuel. Aucun vestige archéologique n’a permis de confirmer cette tradition.

De l’époque romaine subsistent seulement, sur la commune, les vestiges de l’aqueduc de la Brévenne construit par l’empereur Claude au milieu du 1er siècle de notre ère.​

Dardilly au Moyen-âge

La paroisse est nommée pour la première fois en 1133, dans un acte de restitution de Bérard, évêque de Mâcon à l’église d’Ainay.

Au XIIe siècle, les archevêques de Lyon acquièrent des terres et des dîmes à Dardilly. Ils étaient seigneurs de la paroisse et, à ce titre, y exerçaient la justice. A cette époque, le village, construit sur une butte, se composait d’une église, d’un cimetière attenant à cette dernière et d’une vingtaine de maisons.

En 1210, au temps des guerres féodales, le Comte de Beaujeu essayait de s’emparer de la ville de Lyon. L’archevêque de l’époque, Renaud II de Forez, pour défendre sa ville, fit fortifier Dardilly en créant autour du village existant une muraille entourée d’un fossé qu’on appelait « le château ».

Au XIXe siècle, les travaux de construction de l’église du bourg, Saint-Pancrace, et les transformations réalisées au cours des siècles dans les hameaux ont effacé tous les vestiges de cette époque.

 Du XVI siècle à la Révolution Française

Au XVIe siècle, la proximité et la richesse de Lyon poussent les gens de Dardilly à produire davantage de vin, de fruits et de légumes et donc à s’enrichir ; les masures des hameaux font place à des constructions plus solides, la maison de maître sert de modèle.

En 1628, Dardilly, atteinte par la peste, reste isolée quatre mois et durant la guerre de Trente ans, ses habitants sont obligés de loger des soldats.

En 1766, Dardilly, avec seize hameaux, compte 579 communiants (ce terme exclut les enfants non encore admis à communier), une population flottante de journaliers étrangers exploitant les carrières. On dénombre déjà onze résidences d’été de bourgeois lyonnais.

Ces évolutions suscitent des clivages sociaux dans la population. Les quartiers du bas sont terriens, attachés aux anciennes traditions. Dans les quartiers du haut, les carriers sont des prolétaires faisant un travail pénible, peu rétribué, sans couverture sociale.

Au moment de la Révolution française, Dardilly, comme de nombreux villages isolés, semble assez peu touchée par ce qui se passe à Lyon et encore moins à Paris. Il n’en est pas de même en 1793, lorsque les insurgés lyonnais viennent se réfugier à la campagne. C’est à cette époque que grandit l’enfant le plus illustre du pays, Jean-Marie Vianney, en pleine période de la Terreur.

XIXe au XXIe siècle : de « Dardilly les deux clochers » à nos jours

Au cours du XIXe siècle, la population dardilloise augmente : de 917 habitants en 1801, elle passe à 1296 en 1846. L’église Saint-Pancrace devient alors trop petite. Il faut une église plus vaste. Les divers projets envisagés à partir de 1846 vont envenimer pendant vingt ans la rivalité latente entre les quartiers du haut et ceux du bas pour arriver à la construction de deux églises « rivales » dans les années 1860, Saint Jean-Marie Vianney en bas, et Saint-Claude en haut.

À la fin du XIXe siècle, la vigne a été ravagée par le phylloxéra. Beaucoup de Dardillois partent alors pour Lyon dans l’espoir de trouver un travail. La population était tombée à 982 habitants en 1911. Les viticulteurs restés sur place se convertissent alors à la culture fruitière.

Le début du XXe siècle est marqué comme partout en France par la Grande Guerre. Le maire de l’époque doit annocer aux familles les décès, les blessés, les disparus. Lui-même perd un fils. En 1924, il fait ériger le monument aux morts exaltant la concorde et la fraternité des peuples par le statuaire Charles Yrondy et l’architecte Dumas.

L’entrée dans ce nouveau siècle sera également marqué à Dardilly, par l’inauguration de sa Mairie-école en présence d’Edouard Herriot, alors maire de Lyon. L’édifice sera par la suite agrandi pour accueillir de nouveaux services à la fin des années 1980.

Les années 1970 et 1980 marquent un véritable tournant pour la commune. La population passe en effet de 1 565 habitants en 1954 à 6 819 en 1986. Cette croissance démographique s’explique en partie par la politique volontariste de l’ancien maire André VIALLE qui participa à l’essor économique de la commune.

En 1969, la commune intègre officiellement la communauté urbaine de Lyon. Dès lors un partenariat privilégié se tisse entre Dardilly et la nouvelle métropole.
L’année 1986 est marquée par la venue du pape Jean-Paul II à Dardilly dans le but de visiter la maison natale de Saint Jean-Marie Vianney, dit le Curé d’Ars, à l’occasion du bicentenaire de sa naissance.
Depuis 1995, Dardilly a connu de nombreuses évolutions avec la création de nouveaux équipements municipaux tels que la Maison de la petite enfance, le complexe sportif Moulin Carron, le Centre de loisirs de la Beffe, le centre technique municipal, etc.

Galerie de cartes anciennes :